RENCONTRE AVEC DES FAUVES - Olivier Courty - Art3f, Paris 2016


RENCONTRE AVEC DES FAUVES

autour des Œuvres d'Olivier Courty
sculpteur animalier




Art3f
International Contemponary art fair, Parc des expositions, 
Paris, Porte de Versailles, février 2016



Je suis toujours étonné des rencontres qui se produisent lorsque j'ai un appareil photo entre les mains: il se crée des contacts, des conversations naissent, il s'établit une complicité impromptue qui dure le temps des prises de vue. Et pourtant, un photographe est toujours suspicieux aux yeux de celles et de ceux qui se font prendre, au détour d'un couloir, d'un trottoir ou d'une pièce plus ou moins bien éclairée: quelques fois, la suspicion fait place à une confiance mutuelle.





Entrer dans un salon d'art contemporain, c'est un peu comme pénétrer dans les rayons feutrés d'un grand magasin, pousser les portes d'une sorte de Samaritaine ou de Bon Marché éphémère: des couloirs, des alcôves, des espaces cubiques dans lesquels on se faufile pour passer d'une allée à une autre, des objets partout, une créativité quelques fois agressive, des formes improbables, des couleurs qui percutent la rétine sous une lumière plus ou moins bien définie.




Au détour d'un carrefour, l'arrêt net devant le grand singe, respiration coupée. Elle reprend peu à peu son amplitude, face à une expression puissante qui frappe l'émotion comme un boxeur frappe un puching-ball. Il est de face, regarde légèrement vers le sol avec force mais aussi avec résignation, un mélange de tristesse et d'une infinie humilité. Et puis le lion qui donne la sensation de vouloir se jeter sur vous, mais qui, lorsque l'on pénètre dans son regard, montre son sentiment: la crainte.





Apparaît l'intuition qu'il pourrait se passer quelque chose, qu'il va se créer une relation forte entre les pièces d'Olivier Courty et le public qui les découvre par surprise, au même détour que le mien. Une proposition hâtive, sans beaucoup d'explication: il ne faut pas tout dévoiler, mais surtout tenter de garder une certaine spontanéité, ne pas donner le temps de réfléchir. Le flâneur se prête au jeu et, comme souvent, une magie opère: celle qui permet de s'oublier soi-même pour se projeter dans l'autre. Cette fois-ci, ce fut dans le regard de ces fauves dont la puissance impressionne, quelques-fois paralyse. 





Leur regard est aussi le nôtre, il est celui de nos origines, celui que nous avions lorsque la conscience de nous-même ne nous avait pas corrompu. Il est aussi celui de ceux qui ont tout perdu, celui du dénuement. Le regarder bien en face est aussi plonger dans notre propre histoire, c'est se découvrir ou se redécouvrir soi-même: leur regard est un miroir qui nous renvoie à notre monde intérieur.




Et puis, il y a les enfants...































































































































































Pour en savoir plus sur les réalisation d'Olivier Courty: http://oliviercourty.com/artiste/






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